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Nov 15, 2024
Extrait du livre Transformez votre vie par Vénérable Guéshé Kelsang Gyatso.
Le bon cœur suprême est la bodhitchitta. En sanscrit, « bodhi » est l’« illumination » et « tchitta » l’« esprit », c’est pourquoi le sens littéral de « bodhitchitta » est l’« esprit d’illumination ».
C’est par définition un état d’esprit, motivé par la compassion pour tous les êtres vivants, qui cherche spontanément l’illumination. La bodhitchitta naît de la grande compassion, qui elle-même dépend de l’amour qui chérit.
L’amour qui chérit peut être comparé à un champ, la compassion aux graines, la prise et le don aux suprêmes méthodes pour faire croître la récolte et la bodhitchitta à la moisson.
En pratiquant l’échange de soi avec les autres, nous pouvons générer un amour qui chérit les autres qui sera plus profond que celui qui est généré par d’autres méthodes, et la compassion et la bodhitchitta qui en résulteront seront aussi plus profondes.
Sans la grande compassion, qui est le désir spontané de protéger tous les êtres vivants de la souffrance, la bodhitchitta ne pourra pas se manifester dans notre esprit, mais si nous avons la grande compassion, en particulier celle qui est générée grâce à l’échange de soi avec les autres, la bodhitchitta se manifestera naturellement. La force de notre bodhitchitta dépend entièrement de la force de notre grande compassion.
Parmi toutes les réalisations du dharma, la bodhitchitta est suprême. Cet état d’esprit profondément compatissant est l’essence même de l’entraînement du bodhisattva. Générer un bon coeur, rempli de bodhitchitta, nous permet de mener toutes nos vertus à la perfection, de résoudre tous nos problèmes, d’exaucer tous nos souhaits et de développer le pouvoir d’aider les autres de la manière la plus appropriée et la plus bénéfique.
La bodhitchitta est le meilleur ami que nous puissions avoir et la qualité la plus élevée que nous puissions développer. Nous pensons généralement que celui qui est bon envers ses amis, prend soin de ses parents et donne largement pour aider les bonnes causes est une bonne personne, mais un éloge bien plus grand est dû à celui qui a consacré sa vie entière à soulager les souffrances de chaque être sensible sans faire d’exception.
Atisha eut de nombreux enseignants, mais celui qu’il vénérait par dessus tout était Gourou Serlingpa. Chaque fois qu’il entendait prononcer le nom de Serlingpa, il se prosternait. Quand les disciples d’Atisha lui demandèrent pourquoi il respectait Serlingpa plus que ses autres enseignants, il répondit : « C’est grâce à la bonté de Gourou Serlingpa que j’ai pu ouvrir mon coeur à la bodhitchitta. » Par le pouvoir de sa bodhitchitta, Atisha fut capable d’apporter une grande joie et un grand bonheur à tous ceux qu’il rencontrait, et tout ce qu’il faisait était bénéfique pour les autres.
Vous pourrez en apprendre plus sur la bodhitchitta dans les livres Huit étapes vers le bonheur, La compassion universelle et Trésor de contemplation.