Choix de la rédaction – Oct et nov 2024
Nov 30, 2024
En général, le bouddhisme enseigne que l’attachement désirant est une perturbation mentale qui doit être évitée, et finalement abandonnée, mais dans le mantra secret il y a une méthode pour transformer l’attachement en la voie.
Cependant pour pratiquer cette méthode, nous devons être très habiles. Dans ces pratiques, nous utilisons l’attachement pour générer une grande félicité et ensuite utiliser cet esprit de grande félicité pour méditer sur la vacuité, la vraie nature des choses. Ce n’est une transformation de l’attachement que si nous l’utilisons pour méditer sur la vacuité.
L’attachement lui-même ne peut pas être utilisé en tant que voie, parce que c’est une perturbation mentale et, même dans le mantra secret, il doit être finalement abandonné. Dans la pratique authentique du mantra secret, la félicité générée grâce à l’attachement est utilisée pour méditer sur la vacuité et ainsi surmonter toutes les perturbations mentales y compris l’attachement lui-même.
Prenons une analogie : le feu est produit en frottant deux morceaux de bois mais à la fin il consume le bois dont il est issu. De la même manière, la félicité se produit à partir de l’attachement, mais cette félicité détruit l’attachement, une fois unie à la vacuité.
Pour ceux qui sont malhabiles, ou dont les esprits ne sont pas entraînés, de telles pratiques de transformation sont impossibles. Pour cette raison, les yogis et les grands méditants du passé ont dit que pour atteindre les réalisations du mantra secret, notre esprit doit d’abord être contrôlé par l’entraînement aux étapes de la voie du soutra. Sans construire cette fondation solide, il n’y a aucun moyen d’atteindre une expérience pure du mantra secret.
Par conséquent, il est très important que le guide spirituel, autant que le disciple, ait un esprit contrôlé et une motivation impeccable. Même si nous nous considérons bouddhistes et prenons refuge dans les trois joyaux tous les jours, ces qualifications seules ne sont pas suffisantes pour la pratique du mantra secret.
Il faut noter que la grande félicité spontanée de l’étape d’accomplissement du mantra secret n’a rien en commun avec le plaisir ordinaire éprouvé lors de l’étreinte sexuelle. La grande félicité spontanée est expérimentée uniquement lorsque, par la force de la méditation, nous amenons les vents à entrer, demeurer et se dissoudre à l’intérieur du canal central et, qu’en résultat, les gouttes blanches se mélangent et coulent dans le canal central.
Utiliser la grande félicité spontanée pour réaliser la vacuité était la pratique essentielle du cœur des grands maîtres du mantra secret de l’Inde ancienne, tels que Saraha, Nagardjouna, Tilopa, Naropa et Maitripa, et des grands maîtres tibétains, comme Marpa, Milarépa, Gampopa et Djé Tsongkhapa.
Dans le passé, et encore aujourd’hui, la voie suprême de la parfaite illumination pour le méditant du mantra secret est l’union de la grande félicité spontanée et de la vacuité.
Pour plus d’informations, lisez Les terres et les voies tantriques et Claire lumière de félicité.