Un week-end de transmission de bénédictions
Déc 18, 2024
La profonde pratique du transfert de conscience
de Guéshé Kelsang Gyatso
Peu de personnes savent comment faire face à cette réalité de notre existence : nous sommes en vie et, par conséquent, nous allons mourir. L’approche bouddhiste de la mort et de l’accompagnement des mourants va nous interpeler et permet d’obtenir une compréhension de notre propre mortalité, ce qui enrichira notablement la qualité de notre vie.
Ce livre contient également plusieurs pratiques de “ transfert de conscience “ (powa en tibétain) à effectuer pour soi-même ou pour les autres.
Dans un monde qui considère que la “ bonne mort “ est la mort brutale, si possible inconsciente, ce livre nous montre comment se préparer à la mort avec joie, pour quitter cette vie dans la sérénité et en pleine conscience.
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Pourquoi il faut penser à la mort
Contempler notre propre mort nous donnera l’inspiration d’utiliser notre vie avec sagesse, en développant le refuge intérieur que sont les réalisations spirituelles. Sans cela nous n’aurons pas la capacité de nous protéger contre les souffrances de la mort et de ce qui se trouve au-delà.
De plus, quand une personne proche de nous meurt, comme par exemple un parent ou un ami, nous serons impuissants pour l’aider car nous ne saurons pas comment nous y prendre, et tout dans l’incapacité de lui apporter une aide réelle nous nous sentirons tristes et frustrés. Être prêts à faire face à la mort est l’une des choses les plus bienveillantes et les plus sages que nous puissions faire pour nous et pour les autres.
Le fait est que ce monde n’est pas notre maison. Nous sommes des voyageurs qui passent par ce monde. Nous venons de notre vie précédente et, dans quelques années ou quelques jours, nous irons vers notre prochaine vie. Nous sommes entrés dans ce monde seuls et les mains vides, et nous le quitterons seuls et les mains vides.
Tout ce que nous avons accumulé au cours de cette vie-ci, y compris notre propre corps, restera derrière nous. Tout ce que nous pourrons emporter avec nous de cette vie à la suivante ce sont les empreintes des actions positives et négatives que nous avons créées. Si nous ignorons la mort, nous gaspillerons notre vie, car nous travaillerons pour des choses que nous devrons nécessairement laisser derrière nous, créant de nombreuses actions négatives ce faisant, et nous aurons à faire le voyage jusqu’à notre prochaine vie avec rien de plus qu’un lourd fardeau de karma négatif.
Par contre, si nous basons avec réalisme notre vie sur le fait d’être mortel, nous considérerons notre croissance spirituelle comme bien plus importante que les accomplissements de ce monde, et le temps passé dans ce monde sera principalement pour nous l’occasion de cultiver des états d’esprit positifs tels que la patience, l’amour, la compassion et la sagesse.
Motivés par ces états d’esprit vertueux, nous effectuerons de nombreuses actions positives, créant par là même la cause de notre bonheur futur. Quand viendra le moment de notre mort, nous serons capables de mourir sans peur ni regret, notre esprit plein de la puissance du karma vertueux que nous avons créé.
Les enseignants kadampas disent qu’il est inutile d’avoir peur lorsque nous sommes sur notre lit de mort, et que c’est quand nous sommes jeunes qu’il convient d’avoir peur de la mort. La plupart des gens font l’inverse. Quand ils sont jeunes, ils pensent « Je ne mourrai pas », et ils vivent de manière imprudente sans se préoccuper de la mort, mais quand vient la mort ils sont terrifiés.
Si dès à présent nous nous mettons à avoir peur de la mort, nous utiliserons notre vie de manière sensée en accomplissant des actions vertueuses et en évitant les actions non vertueuses, créant ainsi la cause d’une renaissance heureuse. Quand la mort s’approchera, nous nous sentirons comme un enfant qui retourne chez ses parents et nous mourrons dans la joie, sans avoir peur.
Nous serons comme Longdöl Lama, un maître bouddhiste tibétain, qui vécut très vieux. Lorsque la mort s’approcha, il était rempli de joie. Les gens lui demandèrent pourquoi il était si heureux et il répondit : « Si je meurs ce matin, je renaîtrai ce soir dans un pays pur. Ma prochaine vie sera bien supérieure à celle-ci. » Longdöl Lama s’était soigneusement préparé à la mort et avait choisi l’endroit précis de sa renaissance. Si nous utilisons notre vie pour pratiquer le dharma avec pureté, nous pourrons faire de même.
© Guéshé Kelsang Gyatso & New Kadampa Tradition