Retraites de méditation en montagne au Mexique et en Suisse
Déc 17, 2024
Un voyage plein de félicité
de Guéshé Kelsang Gyatso
Ce livre propose des solutions pratiques aux problèmes de la vie moderne et fournit tous les éléments nécessaires pour réaliser une véritable amélioration personnelle. Tous ceux qui nous entourent en bénéficieront .
“Une spiritualité profonde qui nous éclaire.” — THE NAPRA REVIEW
“Une lecture digne de louanges, qui pousse à réfléchir.” — MIDWEST BOOK REVIEW
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Extrait:
La richesse intérieure de la compassion
Une fois notre méditation terminée, essayons entre nos séances de méditation de conserver en nous ce sentiment de compassion. À chaque rencontre, souvenons-nous que chacun souffre et générons de la compassion à l’égard de la personne rencontrée. Alors, la seule vue d’un être vivant ressemblera à la découverte d’un trésor rare et précieux, car la compassion que nous ressentons en rencontrant les autres est une richesse intérieure suprême qui est pour nous une source inépuisable de bienfaits, dans cette vie et également dans nos vies futures.
Ainsi qu’il a été dit plus haut, la richesse extérieure n’est d’aucune aide pour nos vies futures. Il n’est même pas certain qu’elle nous rendra heureux dans cette vie-ci, car elle est souvent source d’anxiété et peut même mettre notre vie en danger. Les riches ont des soucis que les pauvres ne connaîtront jamais, par exemple craindre les voleurs, s’inquiéter au sujet des investissements et des taux d’intérêt, craindre la perte éventuelle de leur fortune et de leur statut social. Pour eux c’est un lourd fardeau.
Alors que la plupart des gens peuvent se promener librement quand ils le veulent, de nombreuses personnalités, riches et célèbres, ont besoin de gardes du corps et redoutent peut-être d’être kidnappées. Les gens riches ont peu de liberté ou d’indépendance et ne se sentent jamais totalement détendus. Plus notre position sociale est élevée, plus la chute sera dure. Il est plus prudent de rester vers le bas de l’échelle.
Quelle que soit la façon dont nous réussirons à améliorer nos conditions extérieures, elles ne pourront jamais nous apporter un bonheur pur ou nous fournir une protection réelle contre la souffrance. Le vrai bonheur ne peut pas être trouvé dans ce monde impur. Au lieu de nous évertuer à obtenir les richesses venant du monde extérieur, il vaudrait bien mieux chercher la richesse intérieure de la vertu, car, à l’inverse de la richesse extérieure, elle ne peut jamais nous décevoir et il est certain qu’elle nous apportera la paix et le bonheur que nous désirons.
Si nous sommes habiles, nos amis seront comme un trésor dans lequel nous pourrons puiser la précieuse richesse de l’amour, de la compassion, de la patience et ainsi de suite. Néanmoins, pour que nos amis jouent ce rôle, notre amour doit être sans attachement. Si notre amour pour nos amis est mêlé à un fort attachement, il dépendra totalement de leur comportement avec nous et, dès qu’ils feront quelque chose que nous désapprouvons, le sentiment que nous leur portons peut se transformer en colère. En fait, ce sont souvent nos amis qui sont les objets les plus habituels de notre colère et non pas nos ennemis ou les inconnus !
Si nous nous mettons souvent en colère contre nos amis, nous les transformons en maras. Un mara, ou démon, est quelqu’un ou quelque chose qui interfère avec notre pratique du dharma. Personne n’est un mara de son propre côté, mais si nous laissons des personnes stimuler en nous des états d’esprit perturbés, tels que la colère, un fort attachement ou l’auto-préoccupation, nous les transformerons et pour nous ils deviendront des maras.
Un mara n’a besoin ni de cornes ni d’une expression terrifiante. Quelqu’un qui semble être un bon ami, qui nous flatte et nous entraîne dans des activités dénuées de sens, peut être un obstacle beaucoup plus grand pour notre pratique spirituelle. Que nos amis soient de précieux trésors ou des maras dépend entièrement de nous. Si nous pratiquons la patience, la compassion et l’amour avec sincérité, ils peuvent être comme des joyaux inestimables, mais, si nous nous mettons souvent en colère contre eux, ils peuvent devenir des maras.
Nous serions enchantés de trouver un trésor enfoui sous terre ou de gagner une grosse somme d’argent, et nous nous considérerions comme très chanceux. Toutefois, si nous comprenons que les richesses extérieures ont une nature trompeuse et que la richesse intérieure de la vertu leur est supérieure, nous devrions nous sentir bien plus fortunés chaque fois que nous rencontrons un autre être vivant, source potentielle d’une richesse intérieure illimitée !
Pour un pratiquant sincère plein de compassion, le simple fait de voir d’autres êtres vivants, de parler avec eux ou simplement de penser à eux ressemble à la découverte d’un trésor caché. Chaque fois qu’il rencontre d’autres personnes, cela sert à renforcer sa compassion, et même ses activités quotidiennes, telles que faire les courses ou bavarder avec des amis, deviennent des causes de l’illumination.
© Guéshé Kelsang Gyatso & New Kadampa Tradition