Choix de la rédaction – Oct et nov 2024
Nov 30, 2024
LES BIENFAITS DU PROGRAMME FONDAMENTAL ET DU PROGRAMME DE FORMATION DES ENSEIGNANTS
Par Vénérable Guéshé Kelsang Gyatso
Ce qui suit est une transcription d’une conférence donnée par Guéshé Kelsang Gyatso à l’occasion de l’inauguration du programme fondamental à Tara Centre en Angleterre, en octobre 1990.
« La décision d’étudier le programme fondamental dans un centre nous offre de grandes possibilités, parce que ce programme exauce à la fois nos propres désirs et ceux des autres.
Comment le programme fondamental exauce-t-il nos propres désirs? En augmentant notre sagesse et notre expérience du dharma. Avec la sagesse et l’expérience du dharma, nous pouvons résoudre tous les problèmes rencontrés dans la vie de tous les jours, et nous pouvons nous protéger des futurs dangers. Depuis des temps sans commencement, nos mauvaises habitudes ont été très fortes. Elles viennent de notre saisie du soi et de notre auto-préoccupation. Nous voulons tous devenir meilleurs, être heureux et réussir dans la vie, mais nos mauvaises habitudes nous mènent dans la direction opposée. Au lieu de trouver le bonheur, nous créons la cause de plus grandes souffrances. Aucun d’entre nous ne veut souffrir et cependant, en raison de nos mauvaises habitudes, nous renforçons continuellement nos perturbations mentales, cause de toute notre souffrance.
Grâce à la sagesse et à l’expérience du dharma, nous pouvons mettre nos perturbations mentales sous contrôle. Nous pouvons réduire attachement, colère, jalousie et ainsi de suite, et maîtriser saisie du soi et auto-préoccupation. En contrôlant nos perturbations mentales, nous arriverons à connaître la paix permanente, jour et nuit. Nous ferons cesser pour toujours les problèmes humains en particulier, et les problèmes samsariques en général. De cette façon nous deviendrons notre propre protecteur.
Grâce à la sagesse et à l’expérience du dharma, nous deviendrons aussi notre propre docteur. Jeune ou vieux, riche ou pauvre, célèbre ou d’origine modeste, sans en avoir le choix nous éprouvons tous la douleur mentale. Douleur mentale et malaise se produisent plusieurs fois au cours d’une journée, parfois en raison de circonstances désagréables, et parfois à cause des autres, même de nos amis. Parfois, sans raison apparente, malheur, déception, insatisfaction ou douleur, surgissent naturellement parce que nos empreintes karmiques mûrissent.
Nous avons besoin d’un remède pour calmer cette douleur. Personne d’autre ne peut nous donner le médicament qui apaisera ce type de douleur. Nous devons devenir notre propre docteur du karma et nous soigner nous-mêmes grâce à l’expérience du dharma. Si nous faisons grandir notre sagesse et multiplions nos expériences du dharma, nous résoudrons petit à petit tous nos problèmes pour atteindre finalement le bonheur ultime de la pleine illumination, la félicité de la bouddhéité. C’est ainsi que le programme fondamental peut exaucer tous nos désirs.
Comment le programme fondamental exauce-t-il les désirs des autres ? Si nous faisons grandir notre sagesse et multiplions nos expériences du dharma, nous pourrons donner des enseignements et des conseils spirituels aux autres et leur montrer un bon exemple qu’ils pourront suivre. Ce cette façon nous pourrons conduire les autres vers la voie spirituelle.
En général tout le monde, bouddhiste ou non bouddhiste, religieux ou non religieux, veut aider les autres. Par exemple, chacun veut naturellement aider ses parents, ses enfants, ses amis, mais le genre d’aide que nous pouvons donner est assez limité. Habituellement, nous donnons seulement une aide matérielle, en essayant d’améliorer les conditions samsariques et les plaisirs des autres. Il est possible que ce genre d’aide produise un certain bienfait temporaire, mais elle ne peut produire aucun bienfait durable.
De plus, si nous agissons sans sagesse, ni expérience du dharma, ni clairvoyance, ni habileté, ni patience et ainsi de suite, nous ne pouvons pas être certains que nos actions seront vraiment bénéfiques. Chercher à résoudre les problèmes des autres à court terme peut être bénéfique, mais peut aussi bien être nuisible. Nous n’avons aucun moyen de le savoir.
Depuis des temps sans commencement, les êtres mères sensibles se sont préoccupés d’améliorer les conditions samsariques et les plaisirs. En tant qu’être humain, ils ont cherché sans cesse le bonheur en obtenant plus de biens matériels, plus de nourriture, de vêtements, d’argent, une bonne réputation et ainsi de suite, mais malgré toute cette activité, leurs problèmes subsistent.
Ni la richesse ni les ressources matérielles, quelle que soit leur quantité, ne peuvent en réalité enlever les problèmes de l’existence cyclique. Même si je pouvais donner à ma mère des millions d’euros, cela n’éliminerait ni ses problèmes ni sa souffrance. En fait cela les augmenterait probablement. Les gens riches ont beaucoup plus de soucis que les pauvres : comment protéger leur richesse, l’augmenter, la dépenser.
Les gens très riches vivent dans la peur constante d’être volés, ou attaqués à cause de leur richesse. L’esprit des gens riches est rempli de distractions, ils ont tendance à être orgueilleux et à mal se conduire et, à cause de leurs excès, leur attachement et par conséquent leur insatisfaction ne cessent d’augmenter. Il leur est très difficile de trouver le temps, ou de générer la motivation pour pratiquer le dharma. Les pauvres, au contraire, se satisfont plus facilement. Ils ont moins de soucis et de distractions, et ils ont tendance à être plutôt humbles. En résultat, il leur est plus facile d’apaiser leur esprit, de développer des aspirations spirituelles et d’observer une conduite pure.
Voyant cela, nous comprenons que donner une aide matérielle sans sagesse ni perspicacité peut être préjudiciable. Au lieu d’aider les autres, cela peut même augmenter leurs problèmes. Dans L’entraînement de l’esprit en sept points, Guéshé Tchékawa nous conseille de ne pas pratiquer les faux bienfaits. Parfois nous avons l’intention de faire du bien aux autres, mais parce que la sagesse et l’expérience du dharma nous manquent, nous leur faisons du tort par inadvertance.
Alors comment peut-on aider les autres et exaucer réellement leurs désirs ? Principalement en leur donnant un bon exemple qu’ils peuvent suivre, en leur donnant des enseignements et des conseils spirituels, et en les amenant de façon progressive sur la voie spirituelle. Nous devons aider les autres à vaincre leur ignorance et à développer un bon cœur. Tout le monde peut surmonter ses problèmes quotidiens en gardant toujours un bon cœur, et en s’améliorant de façon progressive, chacun peut finalement atteindre un état de paix intérieure permanente et se libérer de toute souffrance et danger.
Par conséquent, la meilleure façon d’aider les autres est de pratiquer le don du dharma et non pas de donner une aide matérielle. Même si un bouddha vivant nous apparaissait et nous donnait de l’argent et d’autres biens matériels, cela ne nous apporterait pas grand chose. Mais en nous donnant le dharma, en nous conduisant sur la voie spirituelle correcte par le pouvoir de son exemple et de ses conseils, il nous donnerait une aide incommensurable. Il éliminerait tous nos problèmes quotidiens et nous conduirait finalement jusqu’à la libération totale de toute souffrance. Le but principal du programme fondamental est de nous amener à aider les autres de cette façon.
Voyant cela, nous comprenons que pour exaucer nos propres désirs et ceux des autres, l’étude du programme fondamental est essentielle. Actuellement, notre sagesse est comme un petit enfant, ou une nouvelle lune. Peut-être avons-nous développé une certaine sagesse en écoutant des enseignements et en lisant et étudiant des livres, mais cette sagesse doit se développer beaucoup plus. Grâce au soutien du programme fondamental, nous pouvons augmenter de façon graduelle notre sagesse jusqu’à sa complète plénitude, comme une pleine lune. Avec ce type de sagesse, en restant toujours confiants nous enseignerons le dharma aux autres.
À présent notre compréhension et notre expérience du dharma sont assez superficielles. Nous sommes comme celui qui est entré dans un immense magasin d’alimentation et a vu beaucoup de choses, mais n’en a goûté que quelques-unes. Nous avons peut-être reçu beaucoup d’enseignements différents de nombreux enseignants différents, mais nous en avons compris très peu, juste quelques bribes. Par conséquent notre expérience reste superficielle. Il existe un vide entre nous et le dharma. C’est comme si le dharma était là-bas et nous ici. Notre esprit ne s’est pas mélangé au dharma, aussi nous ne pouvons pas l’appliquer dans notre vie courante.
En résultat, nos problèmes ordinaires quotidiens demeurent. Par exemple, il se peut que nous ayons reçu de nombreux enseignements sur le lamrim et lu beaucoup de livres. Intellectuellement, nous pensons que c’est relativement facile à comprendre et nous acceptons tout, mais nous trouvons difficile de l’intégrer dans notre vie de tous les jours et aussi nous ne pouvons pas utiliser ce dharma pour résoudre nos problèmes quotidiens. Quand nous étudions le dharma, notre esprit reste passif, comme quand on regarde la télévision. Il ne s’engage pas et ne se mélange pas avec le sujet. Par conséquent notre vie quotidienne et notre dharma demeurent complètement séparés et sans aucun lien.
Pourquoi ? Parce que nous n’étudions pas systématiquement selon un programme spécialement conçu. Si nous puisons dans le dharma au hasard, nous n’obtiendrons jamais une expérience profonde et stable, et notre sagesse ne deviendra jamais comme la pleine lune.
À l’heure actuelle, nous avons dans nos centres un programme fondamental et un programme de formation des enseignants. Cette tradition n’est pas nouvelle. Autrefois, il y a eu d’autres programmes spécialement conçus pour les étudiants du dharma, selon les circonstances du moment.
Tous ces programmes impliquaient d’étudier un certain nombre de textes, de les mémoriser, de passer des examens et d’être récompensé par un diplôme ou un certificat. Par exemple, les anciens guéshés kadampa avaient un programme dans lequel ils étudiaient six textes. Plus tard, Djé Tsongkhapa introduisit un programme basé sur dix textes. Plus tard encore, les monastères tibétains tels que Gandèn, Séra et Drépoung, introduisirent un programme basé sur cinq textes.
J’ai étudié ce programme au monastère de Séra. Après l’avoir terminé et avoir été récompensé par mon diplôme de guéshé, j’ai eu l’impression d’avoir atteint le sommet de la plus haute montagne. Ma foi et mon expérience avaient considérablement augmenté et je ressentais une grande confiance pour enseigner aux autres. Mon esprit était très heureux et je me sentais complètement libéré des problèmes.
Inspiré par ma propre expérience, j’ai développé le grand désir d’introduire un programme similaire pour les étudiants occidentaux du dharma, afin qu’ils puissent atteindre les mêmes résultats. Cependant, je comprends très clairement que les programmes conçus pour les guéshés tibétains ne conviennent pas aux occidentaux.
En voici une raison : la plupart des étudiants occidentaux du dharma sont laïcs, et ils ne peuvent donc pas étudier le vinaya, qui est l’un des cinq sujets étudiés par les guéshés tibétains. Les autres sujets étudiés par les guéshés sont assez techniques, et bien qu’ils soient très profonds et bénéfiques, ils n’ont pas d’application immédiate.
Il est dans la nature des occidentaux d’étudier quelque chose un jour et de vouloir le mettre en pratique le lendemain. C’est une très bonne qualité car ils essaient toujours d’acquérir l’expérience pratique de ce qu’ils étudient.
Gardant tout cela présent à l’esprit, j’ai conçu un programme de formation des enseignants qui permet aux occidentaux d’accomplir leur étude et leur pratique. J’ai choisi onze sujets ; certains sont des sujets philosophiques du programme des guéshés, d’autres sont des sujets qui s’appliquent de façon pratique, comme le lamrim, le lodjong et le mahamoudra.
Le programme fondamental est basé sur cinq de ces sujets, qui proviennent tous des enseignements du soutra de Bouddha. Si les étudiants qui ont terminé le programme fondamental veulent poursuivre avec le programme de formation des enseignants, les sujets qu’ils auront déjà étudiés compteront dans leur formation d’enseignants, et ils n’auront pas à les réétudier. Par conséquent ils auront déjà presque parcouru la moitié du chemin du programme de formation des enseignants.
Habituellement, quand les programmes sont introduits dans un centre, on commence par le programme fondamental. Quand la première promotion a terminé tous les cours de ce programme, celui-ci continue en tant que formation des enseignants et un nouveau programme fondamental commence.
Bien sûr, chaque étudiant choisit de joindre ou non le programme de formation des enseignants. Si un étudiant se satisfait du seul programme fondamental, il peut s’arrêter quand les cinq livres sont terminés, mais la classe elle-même devient une classe de formation des enseignants.
Le programme fondamental aussi bien que le programme de formation des enseignants fonctionnent avec succès depuis quelques années au Manjushri Centre et au Madhyamaka Centre.
Je suis très heureux des résultats obtenus. Quand je lis les feuilles d’examen, il est clair pour moi que les étudiants ont bien compris les sujets et qu’ils reçoivent un grand bienfait de ces programmes. Je me rends compte que ces programmes sont très constructifs et qu’ils sont la meilleure méthode pour accroître la sagesse et l’expérience du dharma.
Le bouddhadharma est bénéfique aux autres seulement s’il y a des enseignants qualifiés. Sans enseignants, les textes du dharma à eux seuls ne sont pas très bénéfiques. Devenir un enseignant du dharma qualifié nécessite une préparation et une formation spécifiques.
Il n’est pas facile de devenir enseignant du dharma car certaines qualités sont nécessaires : sagesse, vue correcte, foi, conviction et conduite pure, qui deviennent un exemple pour les autres. Un enseignant a aussi besoin d’un réservoir inexhaustible de connaissances et d’expériences du dharma d’où il puise son enseignement. Sinon il va se tarir après une ou deux années.
Si un enseignant manque de qualités telles que sagesse, expérience, foi et motivation pure, les autres auront du mal à avoir foi en lui et en ses enseignements, et les bienfaits seront limités. De plus, sans formation ni préparation adéquates, l’enseignant risque de mélanger ses activités mondaines, samsariques, avec ses activités d’enseignant. C’est pourquoi il est décidément nécessaire de recevoir un bon entraînement si nous souhaitons apporter un réel bienfait aux autres.
Nous pouvons commencer à enseigner immédiatement après avoir terminé le programme de formation des enseignants. D’un autre côté, si nous désirons mener une vie méditative, nous découvrirons que le programme nous y a bien préparés. Nous serons pour le moins de grands érudits bouddhistes qui ont une expérience stable et profonde du dharma.
Par conséquent, pour les pratiquants du dharma, ces programmes sont de vrais joyaux qui exaucent les souhaits. En y participant, nous pouvons améliorer notre sagesse et notre expérience du dharma et utiliser le dharma pour résoudre nos problèmes quotidiens. Nous pouvons devenir notre propre protecteur en nous protégeant nous-mêmes contre les dangers et la souffrance, et notre propre docteur en soignant notre douleur mentale avec le médicament du dharma.
Par conséquent, pour les pratiquants du dharma, ces programmes sont de vrais joyaux qui exaucent les souhaits. En y participant, nous pouvons améliorer notre sagesse et notre expérience du dharma et utiliser le dharma pour résoudre nos problèmes quotidiens. Nous pouvons devenir notre propre protecteur en nous protégeant nous-mêmes contre les dangers et la souffrance, et notre propre docteur en soignant notre douleur mentale avec le médicament du dharma.
Durant les cours du programme fondamental, l’enseignant lira le texte étudié et donnera des explications complémentaires. Cela a deux buts : clarifier les points difficiles et transmettre la lignée orale. Aussi, quand un enseignant lit le livre, il ne fait pas que nous lire le texte, il transmet également la lignée du texte aux futurs enseignants.
Les textes sont par eux-mêmes assez clairs. Le lamrim et le lodjong en particulier sont assez faciles à comprendre. Cependant, lorsque nous étudions avec ce programme, nous avons besoin d’une forme spéciale de compréhension. Ceci implique écoute, contemplation, discussion, mémorisation et méditation.
La discussion est un aspect particulièrement important du programme parce que nous pouvons énormément nous aider les uns les autres en partageant notre expérience et notre compréhension du dharma. Parfois nous pouvons discuter deux par deux et parfois c’est le groupe entier qui discute.
Pendant la discussion, avec l’esprit ouvert, nous devons toujours être motivés par le désir d’aider notre partenaire. Si vous possédez quelque expérience ou une bonne compréhension, essayez de les partager. Votre discussion doit toujours être conduite comme si vous donniez quelque chose de précieux à un ami. Quand vous posez des questions à votre partenaire, vous devez toujours garder l’intention d’apprendre ou de clarifier un point, et non pas de découvrir ce qu’il sait ou non. Quand il répond, il faut l’écouter attentivement, comme si vous receviez quelque chose de précieux d’un ami.
Ne rentrez pas dans des discussions pénibles et évitez les conflits d’opinion. Si votre partenaire dit quelque chose d’erroné, faites-le-lui remarquer calmement, mais faites attention, ne l’offensez pas. Certaines personnes ne réagissent pas bien devant la contradiction, aussi gardez ceci présent à l’esprit et parlez avec gentillesse et amabilité.
Si parfois quelqu’un dit quelque chose d’erroné, nous pouvons refuser mentalement de l’accepter mais faire comme si nous étions d’accord. Cela aide à maintenir une discussion paisible et amicale. En réalité personne n’a une mauvaise nature, mais parfois certains peuvent se montrer agacés ou déçus. Si votre partenaire a des difficultés pour comprendre ou accepter votre point de vue, soyez patient et essayez de l’aider à comprendre progressivement.
Notre discussion ne devrait pas être comme un feu d’artifice qui fait beaucoup de bruit, mais n’arrive à rien. Elle doit avoir un sens et arriver à une conclusion. Nous devrions essayer de conclure chaque discussion en éclairant de façon décisive le sujet en question.
Plus tard au moment des examens, les conclusions de nos discussions nous seront très utiles. Les discussions nous aident à formuler nos idées et à prendre des décisions claires. Nous avons alors confiance et certitude. Sans avoir de discussions régulières, nous garderons des doutes sur le sujet étudié et nous resterons mal à l’aise.
Il faut essayer de mémoriser les points importants du sujet et combiner de façon pratique ce que nous en avons compris dans nos activités quotidiennes. Nous devons également observer les divers engagements du programme. Ces engagements sont conçus pour nous aider à accomplir notre but. Sans eux, nous risquons d’être distraits par paresse ou autre chose et de ne pas terminer nos études.
J’apprécie beaucoup le fait que vous ayez tous rejoint le programme fondamental aujourd’hui ; c’est un signe de votre bonté. Avec un tel programme, les centres du dharma prennent tout leur sens.
La véritable fonction d’un centre du dharma est de donner des enseignements aux personnes de la région et, en partageant avec eux notre expérience du dharma, de les aider à résoudre leurs problèmes quotidiens. Si tous ceux qui se sont inscrits aujourd’hui ont la patience de suivre ce programme, observent tous les engagements, passent tous les examens, et ainsi de suite, les autres en bénéficieront grandement.
Quand vous aurez terminé le programme, vous serez réellement capables d’aider votre centre, ainsi que les gens de cette région. De cette façon vous pourrez exaucer vos propres désirs et faire en même temps du bien aux autres. Ce n’est pas un petit travail, c’est une grande œuvre.
Maintenant que vous avez rejoint le programme, il ne faut jamais l’abandonner. Parfois vous rencontrerez des difficultés et des problèmes, parfois vous en aurez assez, et parfois vous vous sentirez découragés, mais ce ne sont que des petits problèmes. Si vous restez naturels, ils vont passer et bientôt vous vous sentirez mieux.
Car, tant que nous resterons dans le samsara, nous rencontrerons des problèmes, mais ce n’est pas une raison pour abandonner quelque chose d’aussi précieux qui a un sens réel. Ayant entrepris cette tâche importante, vous ne devriez jamais l’abandonner.
Cinq ou sept ans peuvent parfois sembler longs, mais si nous pratiquons chaque jour de façon régulière, et sans jamais abandonner, petit à petit nous finirons par atteindre notre but. Si nous commençons aujourd’hui, demain nous serons déjà un peu plus près de son accomplissement ! Nous devrions penser ainsi, et un jour, nous aurons terminé notre formation.
Comme ce sera merveilleux ! Nous serons confiants dans notre capacité de donner des enseignements purs sur tous les sujets que nous avons étudiés. Les gens auront confiance en nous et auront foi en nous parce que nous nous serons si bien préparés. Ils nous apprécieront pour de nombreuses raisons : nos enseignements, notre expérience personnelle, l’aide que nous leur donnerons pour résoudre leurs problèmes, et ainsi de suite.
Ce sont les bienfaits que nous connaîtrons dans cette vie même. Les vies futures sont en fait bien plus importantes. Nous connaîtrons les résultats bénéfiques de l’étude de ce programme, vie après vie, jusqu’à ce que nous atteignions l’illumination. Ces bienfaits sont inépuisables.
J’ai déjà préparé la plupart des sujets des programmes. Si certaines parties des textes ne sont pas claires, c’est à moi de les clarifier. Si dans vos discussions certains points ne semblent pas clairs, notez-les et envoyez-les-moi : je vous donnerai les réponses. Par exemple, les enseignements du lamrim viennent à l’origine d’Atisha, de Djé Tsongkhapa et de mon gourou racine Tridjang Rinpotché, mais le texte que vous allez étudier a été préparé par moi. .
De la même façon, Le guide du chemin du milieu a été écrit par Tchandrakirti, mais j’ai écrit le commentaire que vous allez étudier. Par conséquent, j’ai la responsabilité de clarifier tout point qui ne serait pas clair, et de vous aider dans toutes les difficultés que vous pourriez avoir au cours de vos études.
Ma responsabilité est aussi de vous préparer des examens. Votre responsabilité est de garder vos engagements et de terminer le programme. Aussi je voudrais vous dire merci à tous, et vous encourager à mener toutes vos études dans la joie. »