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Nov 15, 2024
En ces temps où la spiritualité dégénère, nous rencontrons de nombreux obstacles dans notre pratique spirituelle. Au lieu d’en être découragé, nous pouvons apprendre à les transformer en la voie spirituelle par la pratique de l’entraînement de l’esprit.
Les enfants sont très enthousiastes lorsqu’ils construisent des châteaux de sable, mais quand la mer vient les effacer, ils sont contrariés. Bouddha a dit que nous sommes comme des enfants, en ce sens que nous sommes heureux quand tout va bien, mais devenons malheureux et déprimés dès que nous rencontrons des difficultés.
Les plaisirs du samsara sont inévitablement impermanents et, tôt ou tard, ils se transforment en souffrance : nous serions stupides d’en attendre autre chose. Il nous faut par conséquent développer l’équanimité envers les situations bonnes ou mauvaises. Nous devons penser « Si les choses vont bien, tant mieux, sinon tant mieux aussi ».
Quoi qu’il arrive, nous pouvons le tourner à notre avantage. Comme le dit Shantidéva, la souffrance a de nombreuses qualités car elle purifie notre karma négatif, accroît notre renoncement, réduit notre orgueil et nous aide à surmonter nos mauvaises habitudes mentales. Si nous pensons de cette façon, nous sentirons que les circonstances difficiles sont nos meilleures amies. Lorsque notre esprit est ainsi équilibré, il devient aussi stable que le Mont Mérou, et rien ne peut l’ébranler.
Si, grâce à l’entraînement de l’esprit, nous découvrons que nous pouvons garder un esprit en paix et heureux tout le temps, même dans des circonstances difficiles, c’est l’indication que notre entraînement est réussi. En entraînant notre esprit de cette manière, tout ce que nous rencontrons augmentera nos réalisations du dharma.
Les objets sont de trois types : plaisant, déplaisant ou neutre. Habituellement, lorsque nous rencontrons les premiers, nous développons de l’attachement, lorsque nous rencontrons les seconds, nous développons de la haine et lorsque nous rencontrons les troisièmes, nous développons de l’ignorance.
Cependant, pour un pratiquant accompli de l’entraînement de l’esprit ces objets ont l’effet contraire. Au lieu de générer les trois poisons – l’attachement, la haine et l’ignorance, ils feront naître les trois racines vertueuses : le non-attachement, la non-haine et la non-ignorance.
Ces trois racines vertueuses ne sont pas simplement l’absence des trois poisons, elles sont leurs opposants directs. Ainsi le non-attachement est un esprit vertueux qui est l’opposant direct de l’attachement. Le renoncement est un type de non-attachement.
Nous pouvons générer le non-attachement grâce à la sagesse, mais aussi grâce à d’autres esprits tels que la foi ou la concentration. Chaque fois que nous contemplons les défauts de l’attachement et générons une aversion pour les objets ordinaires de désir, les considérant comme dangereux et trompeurs, nous pratiquons le non-attachement. Les pratiquants habiles de l’entraînement de l’esprit essaient de générer cet esprit chaque fois qu’ils voient des objets plaisants.
La non-haine est un esprit vertueux qui est l’opposant direct de la haine. Nous générons cet esprit en contemplant les défauts de la colère et de la haine.
La non-ignorance est un esprit vertueux qui est l’opposant direct de l’ignorance. C’est un type de sagesse. Nous générons cet esprit en résistant à l’apparence ordinaire des objets et en contemplant la vacuité de leur nature
Nous rencontrons tout le temps des objets plaisants, déplaisants et neutres, donc si nous apprenons à générer ces trois racines vertueuses, plutôt que les trois poisons, nous pouvons rendre chaque seconde de notre vie pleine de sens. C’est la pratique la plus importante pour les pratiquants de l’entraînement de l’esprit, quand ils ne sont pas en méditation.
L’entraînement de l’esprit est un sujet vaste et profond. Vous pouvez en apprendre plus dans les livres La compassion universelle et Huit étapes vers le bonheur.