Le renoncement

Extrait du livre Transformez votre vie par Vénérable Guéshé Kelsang Gyatso.

Le renoncement n’est pas le désir d’abandonner notre famille et nos amis, notre foyer, notre travail et ainsi de suite, et de devenir un clochard. En réalité c’est un esprit qui cherche la libération de la renaissance contaminée et dont la fonction est de faire cesser l’attachement aux plaisirs mondains.

Nous devons apprendre à faire cesser notre attachement en pratiquant le renoncement, sinon il sera un sérieux obstacle à une pratique spirituelle pure. Tout comme un oiseau ne peut pas voler si des pierres sont attachées à ses pattes, nous ne pouvons pas faire de progrès sur la voie spirituelle si les chaînes de l’attachement nous immobilisent.

Le moment de pratiquer le renoncement est maintenant, avant notre mort. Nous avons besoin de réduire notre attachement aux plaisirs mondains en réalisant qu’ils sont trompeurs et ne peuvent pas donner de satisfaction réelle. En réalité, ils ne nous causent que des souffrances.

Cette vie humaine avec toutes ses souffrances et tous ses problèmes est pour nous une excellente occasion d’améliorer à la fois notre renoncement et notre compassion. Ne gaspillons pas cette précieuse opportunité.

La réalisation du renoncement est la grande porte par laquelle nous nous engageons dans la voie spirituelle de la libération, ou nirvana. Sans renoncement, s’engager dans la voie du bonheur suprême du nirvana est même impossible, alors inutile de parler de progresser sur elle. Pour générer et faire grandir notre renoncement, nous pouvons contempler ce qui suit de façon répétée :

Étant donné que ma conscience est sans commencement, j’ai eu d’innombrables renaissances dans le samsara. J’ai déjà eu d’innombrables corps. S’ils étaient tous réunis, ils rempliraient le monde entier, et tout le sang et tous les autres liquides qui ont circulé dans ces corps formeraient un océan. Dans toutes ces vies antérieures, mes souffrances ont été si grandes que dans mon chagrin j’ai versé suffisamment de larmes pour remplir un autre océan.

Dans chacune de ces vies j’ai éprouvé les souffrances de la maladie, de la vieillesse, de la mort, j’ai été séparé de ceux que j’aimais et j’ai été incapable de satisfaire mes désirs. Si je n’atteins pas la libération permanente de la souffrance dès maintenant, je devrai, dans mes innombrables vies futures, éprouver ces souffrances encore et encore.

En contemplant cela, nous prendrons du fond du coeur la ferme résolution d’abandonner l’attachement aux plaisirs mondains et d’atteindre la libération permanente de la renaissance contaminée. En mettant cette résolution en pratique nous pourrons contrôler notre attachement et de cette façon résoudre bon nombre de nos problèmes quotidiens.

Vous trouverez plus d’informations sur le renoncement dans les livres : Le manuel de méditation et La voie joyeuse.